Après avoir vu les questions relatives à l’espace public, à l’espace du social, il nous reste à regarder l’espace du travail. Est-ce qu’on doit laisser ses convictions religieuses à la porte de l’entreprise ?
Et bien, là aussi, on voit que de nouvelles problématiques sont apparues, de nouvelles revendications qui ont perturbé les employeurs qui n’étaient pas habitués à traiter ce type de questions.
Par exemple, dans certaines entreprises, se pose la question du calendrier par rapport aux fêtes religieuses. Se pose la question de concilier les contraintes de travail pendant la période de ramadan.
Donc là aussi, la nécessité d’être professionnel, d’être rigoureux s’impose à tous et il faut rappeler quelques points de repères simples.
D’abord, rappeler que quand un salarié travaille dans une entreprise, il y a un contrat de travail qui est fondamentalement un contrat de subordination. Ça veut dire qu’en signant ce contrat, il accepte un certain nombre de règles liées à l’hygiène, la sécurité, les horaires, etc. Donc évidemment, la première règle est que le contrat de travail s’impose.
Deuxième élément, il faut faire preuve de bon sens. Par exemple, si je fais le ramadan, je ne vais pas manger de la journée, je peux être avoir des moments de faiblesse. On voit bien que là, il ne s’agit pas d’interdire à la personne de faire le ramadan mais il s’agit pour le manager d’apprécier les situations de telle sorte que, pour le moins, les règles de sécurité soient appliquées.
Il y a des règles qui s’imposent à tous.
Pour appliquer les règles intelligemment, il faut être capable de dialoguer. Pour trouver des solutions, afin que les règles s’appliquent et que les convictions ne soient pas humiliées.
Enfin, pour éviter qu’un problème ne devienne un conflit ou une impasse, la seule solution c’est la professionnalisation. C’est d’armer les chefs de services, les agents de maitrise, managers, directeurs à gérer les situations non pas en fonction de leurs propres références, mais en fonction de règles qui garantissent l’égalité de tous les salariés.